1fĂ©vrier 2011. Beaucoup sây sont essayĂ©, peu sont arrivĂ©s au bout des 130 croix et calvaires que compte le territoire plouguernĂ©en. Câest avec beaucoup de persĂ©vĂ©rance quâEugĂšne Guiriec, curĂ© Ă Plouguerneau, a Ă©laborĂ© un inventaire exhaustif de ce patrimoine et avant lui Yves-Pascal Castel. Câest tout naturellement que la
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Saisidâune demande dâannulation du refus dâabroger un acte rĂ©glementaire, le juge apprĂ©cie la lĂ©galitĂ© de ce dernier au regard des rĂšgles applicables Ă la date de sa dĂ©cision, a tranchĂ© le Conseil dâEtat dans un arrĂȘt
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ŃŃáá„. . La lettre juridique n°888 du 16 dĂ©cembre 2021 ProcĂ©dure administrative CrĂ©er un lien vers ce contenu [Jurisprudence] Lâabrogation juridictionnelle aux mains du juge de lâexcĂšs de pouvoir, une adaptation dans lâair du temps ?. Lire en ligne Copier par RaphaĂ«l Maurel, MaĂźtre de confĂ©rences en droit public Ă lâUniversitĂ© de Bourgogne, membre du CREDIMI EA 7532, associĂ© au CEDIN EA 382 et au CMH EA 4232 le 15 DĂ©cembre 2021 Mots clĂ©s acte rĂ©glementaire âą abrogation Le juge de lâexcĂšs de pouvoir peut dĂ©sormais, s'il est saisi de conclusions en ce sens, prononcer lâabrogation dâun acte rĂ©glementaire devenu illĂ©gal en raison dâun changement de circonstances de droit ou de fait postĂ©rieur Ă son Ă©diction au regard des rĂšgles applicables et des circonstances prĂ©valant Ă la date de sa dĂ©cision. Sera-t-il dans la prochaine Ă©dition du GAJA » [1] ? Telle fut lâinterrogation de plusieurs chercheurs et praticiens Ă la lecture de lâarrĂȘt Association ELENA France », rendu par la section du Conseil dâĂtat le 19 novembre dernier. Sans prĂ©tendre ici proposer une analyse exhaustive de cette dĂ©cision importante â bien que la rapporteure publique Sophie Roussel ait souhaitĂ© insister sur la modestie de lâĂ©volution proposĂ©e » [2] â on peut briĂšvement relever les points les plus significatifs de cette dĂ©cision â que lâon qualifiera dâ ELENA France 2 ».La requĂ©rante principale, lâAssociation des avocats ELENA, est bien connue du juge administratif, qui sâest prononcĂ© plus dâune fois sur ses demandes dâannulation relative Ă la liste des pays considĂ©rĂ©s par le Conseil dâadministration de lâOfpra â Office français de protection des rĂ©fugiĂ©s et des apatrides â comme sĂ»rs » [3]. En lâespĂšce, il Ă©tait une fois de plus question de cette liste, introduite en droit positif du fait du droit de lâUnion europĂ©enne â le Conseil dâĂtat y Ă©tait initialement hostile v. CE, Ass., 16 janvier 1981, n° 20527 N° Lexbase A6534AK9. Dans sa rĂ©daction actuelle, lâarticle L. 531-24 du CESEDA N° Lexbase L3448LZQ ancien L. 723-2 I prĂ©cise Ă son propos que [l]âoffice statue en procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e lorsque 1° Le demandeur provient dâun pays considĂ©rĂ© comme un pays dâorigine sĂ»r ». Il en est dâailleurs de mĂȘme devant la CNDA, lâarticle L. 532-6 N° Lexbase L3459LZ7 ancien L. 731-2 du CESEDA prĂ©voyant que lorsque lâOffice a statuĂ© en procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e, le prĂ©sident de la Cour nationale du droit dâasile ou le prĂ©sident de formation de jugement quâil dĂ©signe Ă cette fin statue [en juge unique] dans un dĂ©lai de cinq semaines Ă compter de sa saisine ». Dans de nombreux cas, lâaffaire est dâailleurs traitĂ©e par ordonnance et ne fait mĂȘme pas lâobjet dâune audience, conformĂ©ment Ă lâarticle L. 532-8 N° Lexbase L3461LZ9 ancien L. 733-2 du mĂȘme code. Autrement dit, lorsque le requĂ©rant provient dâun pays considĂ©rĂ© comme sĂ»r », la procĂ©dure est dâemblĂ©e accĂ©lĂ©rĂ©e, bien que des garde-fous tendant au renvoi en audience collĂ©giale soient prĂ©vus lorsque le dossier apparaĂźt particuliĂšrement sĂ©rieux [4]. Il est donc comprĂ©hensible que les dĂ©cisions dâinscrire tel ou tel pays sur la liste comme celles de ne pas la modifier soient rĂ©guliĂšrement fut le cas de la dĂ©libĂ©ration du Conseil dâadministration de lâOfpra du 5 novembre 2019, par laquelle il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de ne pas modifier la liste des pays considĂ©rĂ©s comme Ă©tant des pays d'origine sĂ»rs fixĂ©e depuis 9 octobre 2015 [5]. Câest cette dĂ©libĂ©ration de 2019, qui entĂ©rine de nouveau la liste de 2015 sans modification qui Ă©tait contestĂ©e par les associations requĂ©rantes. Celles-ci faisaient valoir des situations au BĂ©nin, au SĂ©nĂ©gal, au Ghana, en Albanie, en GĂ©orgie, en Inde, au Kosovo, en ArmĂ©nie, et dans l'ensemble les autres pays de la liste. Dans un arrĂȘt du 2 juillet 2021 que lâon dĂ©signera ici ELENA France 1 », les 2Ăšme et 7Ăšme chambres rĂ©unies ont relevĂ© que la situation au BĂ©nin sâĂ©tait dĂ©gradĂ©e de façon prĂ©occupante » [6], et que la dĂ©cision de maintien du SĂ©nĂ©gal et du Ghana ne tenait manifestement pas compte de lâĂ©volution introduite, par la loi n° 2018-778 du 10 septembre 2018, pour une immigration maĂźtrisĂ©e N° Lexbase L9696LLP, un droit d'asile effectif et une intĂ©gration rĂ©ussie, par laquelle le lĂ©gislateur a entendu quâune attention particuliĂšre soit accordĂ©e, pour lâĂ©tablissement et la rĂ©vision de la liste des pays dâorigine sĂ»rs, aux risques de persĂ©cutions ou de traitements inhumains et dĂ©gradants en raison de lâorientation sexuelle des ressortissants de ce pays » [7]. Dans cet arrĂȘt peu remarquĂ© [8], le juge administratif a annulĂ© la dĂ©libĂ©ration du 5 novembre 2019 en ce qui concerne ces trois Ătats, mais rejetĂ© les moyens relatifs aux autres comme l'a relevĂ© la rapporteure publique, la formation n'en avait pas terminĂ© avec ces affaires pour autant » [9]. De maniĂšre originale, deux associations requĂ©rantes avaient en effet prĂ©sentĂ©, Ă titre subsidiaire, des conclusions Ă fin d'abrogation de la dĂ©libĂ©ration sur l'ArmĂ©nie, la GĂ©orgie et le SĂ©nĂ©gal fondĂ©es non sur la situation Ă la date de son adoption le 5 novembre 2019, mais postĂ©rieurement. Autrement dit, il Ă©tait demandĂ© au Conseil d'Ătat de tenir compte de circonstances postĂ©rieures, qu'Ă©taient des manifestations violentes au SĂ©nĂ©gal en 2021, le conflit du Haut-Karabagh en 2020 pour l'ArmĂ©nie, et les tensions en GĂ©orgie depuis les Ă©lections lĂ©gislatives d'octobre 2020. Jugeant prudemment que [l]âenjeu dĂ©passe trĂšs certainement [la] formation de jugement » [10], les 2Ăšme et 7Ăšme chambres rĂ©unies ont renvoyĂ© la question de lâĂ©ventuelle reconnaissance dâun nouveau pouvoir dâabrogation juridictionnel Ă une formation plus solennelle, donnant lieu Ă lâarrĂȘt ELENA France 2 » commentĂ© I. Ce pouvoir qui nâa, en tout Ă©tat de cause, pas Ă©tĂ© utilisĂ© en lâespĂšce puisque le juge rejette la requĂȘte des requĂ©rants, est Ă la fois limitĂ© aux actes rĂ©glementaires et adjoint dâune capacitĂ© de modulation de ses effets dans le temps II.I. La reconnaissance cohĂ©rente du pouvoir dâabrogation du juge de lâexcĂšs de pouvoirLes moyens prĂ©sentĂ©s, qualifiĂ©s de conclusions inhabituelles en excĂšs de pouvoir, tendant Ă ce que vous abrogiez, en vous plaçant Ă la date dâaujourdâhui, une dĂ©cision dont lâannulation rĂ©troactive vous est par ailleurs demandĂ©e » [11], ont manifestement surpris le juge administratif. Pourtant, ils sâappuient sur une Ă©volution jurisprudentielle continue qui rendait logique la solution adoptĂ©e [12]. Certes, il Ă©tait jusquâici bien Ă©tabli, en matiĂšre dâexcĂšs de pouvoir, que les pouvoirs du juge administratif Ă©taient limitĂ©s et surtout cantonnĂ©s dans une temporalitĂ© restreinte celle de la date dâĂ©diction de lâacte attaquĂ©. Autrement dit, lâexcĂšs de pouvoir ne pouvait naĂźtre aprĂšs la date de la dĂ©cision attaquĂ©e. Cela entraĂźne un certain nombre de difficultĂ© de longue date rĂ©solues par la jurisprudence, mais qui confient tous un pouvoir significatif, sinon une responsabilitĂ©, Ă lâ principe a Ă©tĂ© posĂ© par lâarrĂȘt Despujols » [13] de 1930 la survenance de nouvelles circonstances, de fait comme de droit, ouvre la possibilitĂ© de demander Ă lâAdministration lâabrogation ou la modification dâun rĂšglement y compris Ă lâissue de lâexpiration du dĂ©lai de recours. Seule la dĂ©cision de lâAdministration â surtout si elle est de refus â est susceptible dâĂȘtre contestĂ©e en excĂšs de pierres sont depuis venues fragiliser lâĂ©difice, qui reposait sur lâidĂ©e selon laquelle le contrĂŽle du juge de lâexcĂšs de pouvoir demeure un contrĂŽle. Au-delĂ de la diversification des pouvoirs du juge administratif â lâon pense au pouvoir dâinjonction [14], ou Ă lâintroduction du rĂ©fĂ©rĂ© [15] â la jurisprudence a reconnu Ă plusieurs reprises, mais Ă demi-mots, que la temporalitĂ© » dans laquelle sâinscrit lâacte administratif contestĂ© pouvait ĂȘtre source de problĂ©matiques, voire de paradoxes si lâon sâen tient aux pouvoirs traditionnellement dĂ©volus au juge de lâexcĂšs de pouvoir. Lâoffice du juge a parfois pu, notamment dans les situations dâurgence, ĂȘtre rĂ©duit Ă celui dâavertisseur dâillĂ©galitĂ© ; ainsi le cas des assignations administratives Ă rĂ©sidences illĂ©gales dont lâabrogation pouvait intervenir, Ă lâinitiative de lâadministration, au moment mĂȘme oĂč le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s rĂ©digeait sa dĂ©cision [16]. Le juge de lâexcĂšs de pouvoir ne statuant que sur les conclusions Ă des fins dâannulation du fait de lâillĂ©galitĂ© initiale de lâacte, des avertissements relatifs Ă la lĂ©galitĂ© postĂ©rieure ont parfois pris la forme dâobiter dicta dans les motifs des dĂ©cisions [17]. De maniĂšre plus claire encore, le juge a pu rappeler Ă lâadministration son devoir de procĂ©der dans un dĂ©lai raisonnable aux modifications rĂ©glementaires rendues nĂ©cessaires par la survenance dâune nouvelle loi, lorsque cette derniĂšre ne les rendait pas inapplicables [18]. Autrement dit, le pouvoir dâannulation rĂ©troactive des actes administratifs illĂ©gaux ab initio est parfois insuffisant pour rĂ©gler lâensemble des difficultĂ©s que soulĂšvent les Ă©volutions des circonstances la balle est bien souvent renvoyĂ©e Ă lâadministration, ou Ă lâadministrĂ© qui doit formuler la demande dâabrogation directement Ă lâ indices, dans la jurisprudence rĂ©cente, tendaient en nĂ©anmoins Ă laisser penser quâune ouverture Ă©tait possible en faveur de la reconnaissance dâun pouvoir dâabrogation juridictionnel du juge de lâexcĂšs de pouvoir. Plusieurs exemples sont rappelĂ©s par la rapporteure publique. Dâabord, dans lâarrĂȘt Association des AmĂ©ricains accidentels » en 2019, le juge avait dâabord, en point dâorgue de lâĂ©volution mentionnĂ©e plus haut, reconnu clairement que le contentieux des dĂ©cisions de refus [dâabroger] s'apprĂ©ci[ait] au regard des rĂšgles applicables non plus Ă la date des faits mais Ă la date de l'arrĂȘt » [19] ; demeurait Ă Ă©tendre cette solution Ă dâautres contentieux. Dans lâarrĂȘt Stassen » [20] en 2020, la mĂȘme formation de jugement que celle saisie dans lâaffaire ELENA France 1 » avait surtout lancĂ© un ballon dâessai dans ce sens » [21] en considĂ©rant que le juge de lâexcĂšs de pouvoir pouvait apprĂ©cier non seulement la lĂ©galitĂ© Ă la date de lâĂ©diction dâune suspension conservatoire dâun joueur de rugby par lâAgence de lutte contre le dopage dans lâattente dâune dĂ©cision disciplinaire, mais Ă©galement, sâil Ă©tait saisi en ce sens, la lĂ©galitĂ© de la dĂ©cision Ă la date oĂč il statue et, sâil juge quâelle est devenue illĂ©gale, [âŠ] en prononcer lâabrogation » [22]. Mais ce choix, motivĂ© par lâeffet utile du recours â ce qui peut ĂȘtre discutĂ© [23] â demeurait a priori cantonnĂ© au contentieux sportif, et spĂ©cifiquement de la suspension provisoire » qui induit une temporalitĂ© rĂ©duite susceptible de justifier ce nouveau Ă©tait donc proposĂ© de gĂ©nĂ©raliser cette solution et, ainsi, de mettre Ă jour » le recours pour excĂšs de pouvoir, dont la sclĂ©rose relative â le juge ayant dĂ©jĂ fait Ă©voluer ses pouvoirs dans le passĂ© [24] â menaçait effectivement la survie ou, plus prĂ©cisĂ©ment, lâutilitĂ© puisquâils risquait se de voir concurrencĂ© par dâautres procĂ©dures pourtant moins protectrices. La rapporteure publique ne sây est dâailleurs pas trompĂ©e en soulignant le risque [qui] est celui dâune dĂ©monĂ©tisation du recours pour excĂšs de pouvoir, au profit notamment des procĂ©dures de rĂ©fĂ©rĂ© » [25]. Le juge nây a pas manquĂ© en dĂ©veloppant trois considĂ©rants de principe [s]aisi de conclusions Ă fin d'annulation recevables, le juge peut Ă©galement l'ĂȘtre, Ă titre subsidiaire, de conclusions tendant Ă ce qu'il prononce l'abrogation du mĂȘme acte au motif d'une illĂ©galitĂ© rĂ©sultant d'un changement de circonstances de droit ou de fait postĂ©rieur Ă son Ă©diction, afin que puissent toujours ĂȘtre sanctionnĂ©es les atteintes illĂ©gales qu'un acte rĂšglementaire est susceptible de porter Ă l'ordre juridique. Il statue alors prioritairement sur les conclusions Ă fin d'annulation. Dans l'hypothĂšse oĂč il ne ferait pas droit aux conclusions Ă fin d'annulation et oĂč l'acte n'aurait pas Ă©tĂ© abrogĂ© par l'autoritĂ© compĂ©tente depuis l'introduction de la requĂȘte, il appartient au juge, dĂšs lors que l'acte continue de produire des effets, de se prononcer sur les conclusions subsidiaires. Le juge statue alors au regard des rĂšgles applicables et des circonstances prĂ©valant Ă la date de sa dĂ©cision. Le juge statue alors au regard des rĂšgles applicables et des circonstances prĂ©valant Ă la date de sa dĂ©cision. S'il constate, au vu des Ă©changes entre les parties, un changement de circonstances tel que l'acte est devenu illĂ©gal, le juge en prononce l'abrogation » [26].II. Une reconnaissance encadrĂ©e et limitĂ©e aux actes rĂ©glementairesCe nouveau pouvoir dâabrogation juridictionnelle en cas de changement de circonstances de droit ou de fait postĂ©rieur Ă l'acte contestĂ©, dont on peut saluer la reconnaissance puisquâil comble un vide devenu difficilement comprĂ©hensible Ă une Ă©poque oĂč la densitĂ© de la production rĂ©glementaire et lĂ©gislative est proche de lâabusif, nâest cependant pas illimitĂ©. Il est, dâabord, subsidiaire Ă lâannulation [27].Le juge limite dâautre part la portĂ©e de sa dĂ©cision aux actes rĂ©glementaires, excluant de jure les actes individuels. On peut sâen Ă©tonner, notamment Ă la lecture des conclusions dans lesquelles Sophie Roussel rappelle que [n]i les actes individuels, ni les actes rĂ©glementaires ne sont par nature impermĂ©ables au temps qui passe. La frontiĂšre entre actes rĂ©glementaires et non rĂ©glementaires nâest dâailleurs pas toujours Ă©vidente Ă tracer » [28]. Ce sont des considĂ©rations de politique jurisprudentielle » [29] qui semblent finalement avoir emportĂ© la conviction de la rapporteure comme de la formation de jugement il est toujours pĂ©rilleux, voire hasardeux, de tenter dâembrasser toutes les situations possibles Ă partir dâun seul cas dâespĂšce » [30].On retrouve ici la traditionnelle frilositĂ© du juge administratif Ă trop en dire ou Ă adopter des solutions trop tranchĂ©es pour lâavenir â frilositĂ© confinant parfois Ă la procrastination, lorsquâil est Ă©vident que la question reviendra devant son prĂ©toire et quâil faudra ultĂ©rieurement la trancher [31]. Il reste loisible de sâinterroger sur lâutilitĂ© dâune telle distinction entre actes rĂ©glementaires et actes individuels, qui ne semble en lâespĂšce devoir son existence quâau hasard de la saisine des associations requĂ©rantes. Cette volontĂ© discutable de distinguer, qui conduit essentiellement Ă complexifier, le contentieux des actes administratif, est un hĂ©ritage jurisprudentiel bien Ă©tabli, comme lâa montrĂ© il y a quelques annĂ©es l'arrĂȘt CFDT » [32], dont on peut penser que la solution a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©galement quelque peu artificiellement limitĂ©e aux actes rĂ©glementaires. Comme l'indiquait AurĂ©lie Bretonneau dans ses conclusions sous ce cĂ©lĂšbre arrĂȘt, [c]âest lâaura particuliĂšre de lâacte rĂ©glementaire qui justifie pour lui une forme de contestation perpĂ©tuelle par voie dâexception, et câest parce que cette contestation dĂ©rivĂ©e est perpĂ©tuelle quâil est souhaitable de la centrer sur les illĂ©galitĂ©s de fond. Lâargument ne vaut donc pas pour les actes individuels, dont la contestabilitĂ© continuera dâobĂ©ir Ă une logique propre » [33]. Il en dĂ©coule une sorte de compensation globalement dĂ©favorable Ă lâusager contestant un acte administratif individuel [lâ]encadrement assez strict de ce rĂ©gime de contestation directe â plus strict en tout cas, en principe, que pour les actes individuels â est compensĂ© par un rĂ©gime de contestation indirecte beaucoup plus favorable Ă l'administrĂ© que pour les actes non-rĂ©glementaires » [34], rĂ©gime comprenant notamment la solution de lâarrĂȘt Despujols ». Il nâen demeure pas moins qu'on a, justement, du mal Ă identifier prĂ©cisĂ©ment l'utilitĂ© de cette logique propre, dont l'histoire jurisprudentielle a souvent montrĂ© qu'elle finissait par cĂ©der le pas Ă la nĂ©cessaire harmonisation au sein de la mĂȘme branche de contentieux â et on pense ici, dans un tout autre domaine et les exemples pourraient ĂȘtre multipliĂ©s, Ă la solution peu motivĂ©e de l'arrĂȘt Cohn-Bendit » [35], dont les critiques rĂ©currentes ont fini par porter leurs fruits. Certes, donc, [l]a jurisprudence, si ardente qu'elle ait Ă©tĂ© Ă vouloir garantir la lĂ©galitĂ©, n'a jamais Ă©tĂ© insensible Ă la nĂ©cessitĂ© de ne pas perturber inconsidĂ©rĂ©ment l'ordre juridique » [36].Ă la lecture des conclusions, on ne voit dĂšs lors ni ce qui empĂȘchait le juge de lâexcĂšs de pouvoir de se reconnaĂźtre le pouvoir dâabrogation juridictionnel de tous les actes administratifs, ni de motif de croire que la question ne sera pas prochainement portĂ©e devant faut Ă©galement relever que le juge administratif a entendu se mĂ©nager dâemblĂ©e la possibilitĂ© de moduler les effets de ce nouveau pouvoir dâabrogation juridictionnelle dans le temps. LâarrĂȘt indique ainsi que le juge de lâexcĂšs de pouvoir peut, eu Ă©gard Ă l'objet de l'acte et Ă sa portĂ©e, aux conditions de son Ă©laboration ainsi qu'aux intĂ©rĂȘts en prĂ©sence, prĂ©voir dans sa dĂ©cision que l'abrogation ne prend effet qu'Ă une date ultĂ©rieure qu'il dĂ©termine » [37]. De prime abord, il est tentant y voir une extension de la jurisprudence Association AC ! » â qui, elle, nâa jamais Ă©tĂ© limitĂ©e Ă un type dâacte en particulier [38]. La lecture des conclusions de Sophie Roussel y invite dâailleurs, puisque la rapporteure publique estime quâil nây a pas de raison dâexclure dâappliquer votre jurisprudence AC ! », non pas dans son volet dĂ©rogation au principe de lâeffet rĂ©troactif des annulations contentieuses, qui est sans objet [âŠ], mais en tant quâelle permet au juge de dĂ©cider que lâabrogation quâil prononce ne prendra effet quâĂ une date ultĂ©rieure quâil dĂ©termine ». Dans la mesure oĂč le cĆur de lâarrĂȘt AC ! » nous semble justement rĂ©sider dans la modulation des effets de la rĂ©troactivitĂ©, il est nĂ©anmoins peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rable â cette fois ! â de continuer Ă distinguer lâannulation de lâabrogation, et de voir plutĂŽt dans le paragraphe 5 de lâarrĂȘt ELENA France 2 » soit un nouveau pouvoir du juge administratif, fondĂ© certes sur la mĂȘme logique mais en pratique diffĂ©rent, soit un accessoire indispensable du pouvoir dâabrogation juridictionnel. Au demeurant, la mention de ce pouvoir de modulation nous paraĂźt purger les derniĂšres rĂ©serves quâil aurait Ă©tĂ© possible dâentretenir quant Ă lâextension du pouvoir dâabrogation juridictionnelle aux actes non second argument plaide pour distinguer le prĂ©sent pouvoir de modulation de celui reconnu en matiĂšre dâannulation. On sait que lâexercice de ce pouvoir, dans son volet annulation » issu dâAC ! », est soumis Ă des conditions, mais que ses consĂ©quences sont importantes et seraient mĂȘme, si son utilisation se voyait banalisĂ©e, dĂ©sastreuses pour lâavenir du recours pour excĂšs de pouvoir » [39]. Le juge de lâexcĂšs de pouvoir peut en effet soit confirmer les effets que lâacte annulĂ© a produits dans le passĂ©, empĂȘchant leur remise en cause, soit [âŠ] diffĂ©rer dans le temps lâannulation prononcĂ©e, en la privant de tout effet rĂ©troactif [âŠ], laissant ainsi le temps Ă lâAdministration de prendre un nouvel acte lĂ©gal avant que lâannulation ne prenne effet » [40]. Lâencadrement strict du pouvoir de modulation, exposĂ© dans un considĂ©rant de principe dense, paraĂźt dĂšs lors bien justifiĂ© â et il ne nous appartient pas de le commenter ici. Cependant, la formulation du paragraphe 5 de lâarrĂȘt commentĂ© est trĂšs diffĂ©rente de celle dâ AC ! ». Elle est dâabord lapidaire, mais surtout imprĂ©cise, puisque revient au juge la vaste charge dâexaminer les motifs tendant Ă l'objet de l'acte et Ă sa portĂ©e, aux conditions de son Ă©laboration ainsi qu'aux intĂ©rĂȘts en prĂ©sence » pour dĂ©cider dâune Ă©ventuelle modulation. Rien, dans les conclusions, ne permet dâidentifier clairement le contenu de cet exercice dâapprĂ©ciation jurisprudentiel, qui dĂ©passe pourtant les simples ajustements de rĂ©daction nĂ©cessaires » [41] au considĂ©rant de principe dâ AC ! ».Il est donc permis de penser que la latitude que sâoctroie le juge administratif est particuliĂšrement large, contrairement aux restrictions posĂ©es â Ă raison â dans lâarrĂȘt AC ! ». Est-ce Ă dire que la persistance, mĂȘme temporaire, dâun acte rĂšglementaire devenu illĂ©gal du fait dâun changement des circonstances dans lâordre juridique interne est moins gĂȘnante, et donc soumise Ă moins de contraintes, que le report de lâeffet dâune annulation rĂ©troactive du mĂȘme acte si son illĂ©galitĂ© sâavĂšre ĂȘtre initiale, de sorte que le second doit ĂȘtre spĂ©cifiquement encadrĂ© et pas le premier ? Cela peut ĂȘtre dĂ©fendu. Il nous semble cependant quâun tel maintien ne devrait pas ĂȘtre envisagĂ© Ă la lĂ©gĂšre, et quâune meilleure prĂ©cision des modalitĂ©s du pouvoir de modulation des effets dâune abrogation juridictionnelle aurait Ă©tĂ© ici bienvenue.***La conclusion de ce bref commentaire invite, il faut le regretter, Ă revenir Ă un classique du contentieux administratif [c]omme souvent, les requĂ©rants qui ont obtenu une Ă©volution de jurisprudence n'en bĂ©nĂ©ficient pas » [42]. De maniĂšre qui ne peut que surprendre lâinternationaliste au fait du contentieux violent opposant cet Ătat Ă lâAzerbaĂŻdjan [43], lâArmĂ©nie, qui dĂ©plore quelques 6000 dĂ©cĂšs du fait de la guerre au Haut-Karabagh ces derniers mois, reste considĂ©rĂ©e comme un pays dâorigine sĂ»r ». En dâautres termes, d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale et uniformĂ©ment pour les hommes comme pour les femmes, quelle que soit leur orientation sexuelle, il n'y est jamais recouru Ă la persĂ©cution, ni Ă la torture, ni Ă des peines ou traitements inhumains ou dĂ©gradants et [âŠ] il n'y a pas de menace en raison d'une violence qui peut s'Ă©tendre Ă des personnes sans considĂ©ration de leur situation personnelle dans des situations de conflit armĂ© international ou interne » [44]. Si la rapporteure souligne que [s]ans doute la situation politique de la GĂ©orgie sâest [âŠ] tendue depuis un an » [45], la comparaison avec le Ghana ou le SĂ©nĂ©gal quant Ă la pĂ©nalisation de lâhomosexualitĂ©, dont lâon pourrait douter de la pertinence â les situations devraient-elles ĂȘtre apprĂ©ciĂ©es de maniĂšre comparative ou autonome ? â, ne permet pas dâemporter sa conviction le maintien de la GĂ©orgie sur liste nâest pas illĂ©gal. Il est sans doute regrettable que ce nouveau pouvoir, qui sâinscrit rĂ©solument dans lâadaptation de lâoffice du juge de lâexcĂšs de pouvoir Ă son temps, nâait pas Ă©tĂ© utilisĂ© pour tenir compte de la violence actuelles dans ces pays, que lâon persiste Ă considĂ©rer comme parfaitement sĂ»rs » pour des raisons peu comprĂ©hensibles â si ce nâest peut-ĂȘtre le nombre de demandeurs dâasile qui en proviennent, lequel invite Ă soupçonner une crainte de submersion des formations collĂ©giales Ă la CNDA voire de lâOfpra si ces Ătats Ă©taient retirĂ©s de la liste [46] . On peut ainsi se risquer Ă supposer quâil poursuit, directement ou indirectement et au-delĂ de lâimage dâun juge vivant en dĂ©calage avec son temps, un objectif de temporisation les risques de flux migratoires massifs et incontrĂŽlĂ©s en provenance dâĂtats en le notait Jean-Marc SauvĂ© sâagissant des abrogations administratives survenant pendant le contentieux, il y a le temps de l'action administrative et il y a le temps du juge qui doivent demeurer distincts » [47]. Il nâest pas sĂ»r que cette dĂ©cision contribue Ă restaurer cette distinction ; on peut toutefois espĂ©rer que, maniĂ©e avec prĂ©caution, elle permettra une plus grande protection des administrĂ©s face Ă la latence, qui nâest pas dâĂ©cole, de lâAdministration Ă abroger certains actes illĂ©gaux. Sans conclure que la classification des recours avec laquelle nous continuons, par habitude et par commoditĂ©, Ă vivre aujourdâhui » [48] nâa plus de raison dâĂȘtre, il est en revanche et en tout cas certain que la dĂ©finition du juge de lâexcĂšs de pouvoir par sa limitation Ă la seule annulation peut ĂȘtre dĂ©finitivement abandonnĂ©e. [1] M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. DelvolvĂ©, B. Genevois, Les grands arrĂȘts de la jurisprudence administrative, 23Ăšme Ă©d., Dalloz, 2021, la prochaine Ă©dition de ce prĂ©cieux outil pour les Ă©tudiants et praticiens sera publiĂ©e fin 2022. Lâinterrogation est notamment soulevĂ©e par R. Letteron, L'arrĂȘt Association Elena le retour des "Grands ArrĂȘts" », Blog LibertĂ©s, LibertĂ©s chĂ©ries, 20 novembre 2021.[2] Conclusions de S. Roussel, p. 18.[4] Sur cette procĂ©dure et son articulation complexe avec le droit des Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre, v. R. Maurel, La neutralisation du droit au maintien sur le territoire dâun demandeur dâasile provenant dâun pays sĂ»r » Ă lâĂ©preuve du juge administratif , note sous CAA Lyon, 3 novembre 2020, n° 19LY04138 N° Lexbase A510733K, Rev. Jurisp. ALYODA, 2021, n° 2.[5] La liste adoptĂ©e comporte 16 pays lâAlbanie, lâArmĂ©nie, le BĂ©nin, la Bosnie-HerzĂ©govine, le Cap-Vert, la GĂ©orgie, le Ghana, lâInde, lâAncienne RĂ©publique yougoslave de MacĂ©doine, lâIle Maurice, la Moldavie, la Mongolie, le MontĂ©nĂ©gro, le SĂ©nĂ©gal, la Serbie et le Kosovo.[7] Ibid., §12.[8] Ă notre connaissance, peu d'analyses de cet arrĂȘt ont Ă©tĂ© produites, peut-ĂȘtre dans l'attente de l'arrĂȘt commentĂ© qui en constitue le second volet. V. cependant C. Biget, Le BĂ©nin, le SĂ©nĂ©gal et le Ghana ne sont plus des pays d'origine sĂ»rs, Dalloz ActualitĂ©, 9 juillet 2021 et AJDA, 2021, p. 1418 ; sur la technique du renvoi en section employĂ©e, A. CourrĂšges, Le dessous des cartes, DA, n° 10, octobre 2021, repĂšre 9.[9] S. Roussel, Conclusions sous ELENA France 1 », p. 13.[10] Ibid., p. 14.[12] Voir les nombreuses jurisprudences invoquĂ©es dans les riches conclusions de S. Roussel.[13] CE, 10 janvier 1939, n° 97623, Despujols.[14] Loi n° 95-125 du 8 fĂ©vrier 1995, relative Ă l'organisation des juridictions et Ă la procĂ©dure civile, pĂ©nale et administrative N° Lexbase L1139ATD.[15] Loi n° 2000-597 du 30 juin 2000, relative au rĂ©fĂ©rĂ© devant les juridictions administratives N° Lexbase L0703AIU.[16] Dans le cadre de lâĂ©tat dâurgence terroriste, voir sur ce point et par ex. lâaudition de Thomas Andrieu, directeur des libertĂ©s publiques et des affaires juridiques du ministĂšre de lâIntĂ©rieur le 19 janvier 2016, dans le Rapport fait en application de lâarticle 145-5 du RĂšglement au nom de la Commission des lois constitutionnelles, de la lĂ©gislation et de l'administration gĂ©nĂ©rale de la RĂ©publique, sur le contrĂŽle parlementaire prĂ©sentĂ© par MM. Dominique Raimbourg et Jean-FrĂ©dĂ©ric Poisson, 25 mai 2016, p. 156.[17] S. Roussel, conclusions sous ELENA France 2 », p. 8.[18] V. notamment CE, 28 juin 2002, n° 220361 N° Lexbase A0211AZT lorsque, sans pour autant rendre par elle-mĂȘme inapplicables des dispositions rĂ©glementaires incompatibles avec elle, une loi crĂ©e une situation juridique nouvelle, il appartient au pouvoir rĂ©glementaire, afin d'assurer la pleine application de la loi, de tirer toutes les consĂ©quences de cette situation nouvelle en apportant, dans un dĂ©lai raisonnable, les modifications Ă la rĂ©glementation applicable qui sont rendues nĂ©cessaires par les exigences inhĂ©rentes Ă la hiĂ©rarchie des normes et, en particulier, aux principes gĂ©nĂ©raux du droit tels que le principe d'Ă©galitĂ© ». LâarrĂȘt est citĂ© par S. Roussel, p. 8 des conclusions sous Elena France 2 ».[19] R. Letteron, L'arrĂȘt Association Elena le retour des "Grands ArrĂȘts" , op. cit..[21] S. Roussel, Conclusions sous ELENA France 2 », p. 10.[22] CE, 28 fĂ©vrier 2020, n° 433886.[23] V. les conclusions de S. Roussel, p. 10, qui indique en note 31 quâil aurait Ă©tĂ© plus pertinent de sâappuyer sur lâeffet utile de lâintervention du juge administratif, plutĂŽt que sur celui du recours, le choix opĂ©rĂ© accrĂ©ditant lâidĂ©e que cet effet utile est exclusivement apprĂ©ciĂ© Ă lâaune des intĂ©rĂȘts du requĂ©rant ».[24] Lâon pense surtout Ă la dĂ©cision CE, Ass., 11 mai 2004, n° 255886 N° Lexbase A1829DCQ, par laquelle le juge de lâexcĂšs de pouvoir sâautorise Ă moduler dans le temps les effets de lâannulation par nature rĂ©troactive juridictionnelle, afin de prĂ©server la sĂ©curitĂ© juridique.[25] S. Roussel, Conclusions sous ELENA France 2 », p. 6.[26] CE, 19 novembre 2021, n°s 437141et 434712, §§ 3-5.[27] Sur la question de la subsidiaritĂ© que nous ne dĂ©veloppons pas ici, v. M. CharitĂ©, ĂtrangĂšre au pouvoir du juge administratif, lâabrogation pourquoi le serait-elle ?, Le blog Droit administratif, 3 dĂ©cembre 2021.[28] S. Roussel, Conclusions sous ELENA France 2 », p. 16.[30] Ibid., p. 17.[31] V. pour un exemple sur la question du gĂ©oblocage, CE, 27 mars 2020, n° 399922 N° Lexbase A2056WNH, et notre commentaire Lâaffaire Google Inc. sur le droit au dĂ©rĂ©fĂ©rencement remarques critiques sur un Ă©pilogue en queue de poisson, Droit administratif, octobre 2020, n° 10, comm. n° 41, pp. 40-44.[33] A. Bretonneau, Conclusions sous CE, FĂ©dĂ©ration des finances et affaires Ă©conomiques de la CFDT, ibid., p. 12.[34] G. Ăveillard, La limitation du contrĂŽle de la lĂ©galitĂ© externe des actes rĂ©glementaires, Droit Administratif, n° 10, octobre 2018, comm. 45.[36] P. DelvolvĂ©, La limitation dans le temps de l'invocation des vices de forme et de procĂ©dure affectant les actes rĂ©glementaires â Des arguments pour ?, RFDA, 2018, n° 4, p. 665.[37] ArrĂȘt commentĂ©, §5.[38] V. O. Mamoudy, DâAC ! Ă M6 en passant par Danthony. 10 ans dâapplication de la jurisprudence AC ! â Bilan et perspectives, AJDA, 2014, p. 501.[40] B. Plessix, Droit administratif gĂ©nĂ©ral, 3Ăšme Ă©d., LGDJ, 2020, p. 1551.[41] Voir le paragraphe dĂ©diĂ© des conclusions de S. Roussel, p. 15.[42] De Monteclerc, Un nouvel outil dans la boĂźte du juge de l'excĂšs de pouvoir, AJDA, 2021, p. 2303.[43] Le 7 dĂ©cembre 2021, la Cour internationale de justice a dâailleurs rendu une ordonnance en indication de mesures conservatoires dans lâaffaire lâopposant Ă lâAzerbaĂŻdjan concernant lâapplication de la Convention internationale sur lâĂ©limination de toutes les formes de discrimination raciale ; la Cour a notamment conclu que La RĂ©publique dâArmĂ©nie doit, conformĂ©ment aux obligations que lui impose la convention [âŠ], prendre toutes les mesures nĂ©cessaires pour empĂȘcher lâincitation et lâencouragement Ă la haine raciale, y compris par des organisations ou des personnes privĂ©es sur son territoire, contre les personnes dâorigine nationale ou ethnique azerbaĂŻdjanaise » CIJ, Application de la Convention internationale sur l'Ă©limination de toutes les formes de discrimination raciale AzerbaĂŻdjan c. ArmĂ©nie, ordonnance du 7 dĂ©cembre 2021, mesures conservatoires, § 76.[45] S. Roussel, conclusions sous ELENA France 2 », p. 26.[46] En 2019, la GĂ©orgie Ă©tait le deuxiĂšme pays de provenance des demandeurs dâasile requĂ©rants devant la CNDA 5245 recours aprĂšs lâAlbanie. LâArmĂ©nie se situe dans le top 20 » 16Ăšme position en 2020. V. le tableau rĂ©capitulatif dans le Rapport dâactivitĂ© 2020 de la CNDA, p. 58.[47] Audition de M. Jean-Marc SauvĂ©, vice-prĂ©sident du Conseil dâĂtat, 7 janvier 2016, Ă lâAssemblĂ©e nationale, dans Rapport fait en application de lâarticle 145-5 du RĂšglement au nom de la Commission des lois constitutionnelles, de la lĂ©gislation et de l'administration gĂ©nĂ©rale de la RĂ©publique, sur le contrĂŽle parlementaire prĂ©sentĂ© par MM. Dominique Raimbourg et Jean-FrĂ©dĂ©ric Poisson, 25 mai 2016, prĂ©c.[48] S. Roussel, conclusions sous ELENA France 2 », p. 27. © Reproduction interdite, sauf autorisation Ă©crite prĂ©alable newsid479751
Obligation pour lâadministration de rĂ©former un rĂšglement illĂ©gal Depuis 2017, le Conseil dâĂtat fait peser une nouvelle obligation sur lâAdministration pour mettre fin Ă lâillĂ©galitĂ© dâun rĂšglement. En plus de lâobligation de procĂ©der Ă lâabrogation dâun rĂšglement illĂ©gal jurisprudence Alitalia, CE, 3 fĂ©vr. 1989 et dĂ©sormais consacrĂ©e par lâarticle L. 243-2 du CRPA, le Conseil dâĂtat a ajoutĂ© une obligation nouvelle De mĂȘme, lorsquâelle est saisie dâune demande tendant Ă la rĂ©formation dâun rĂšglement illĂ©gal, lâautoritĂ© compĂ©tente est tenue dây substituer des dispositions de nature Ă mettre fin Ă cette illĂ©galitĂ© » CE, 31 mars 2017, n° 393190, FGTE-CFDT. Dans le prolongement de cette mĂȘme affaire, le Conseil dâĂtat vient de rendre une dĂ©cision qui Ă©tend encore la facultĂ© reconnue au juge de lâexcĂšs de pouvoir de se placer Ă la date Ă laquelle il statue pour apprĂ©cier la lĂ©galitĂ© de lâacte attaquĂ©. Depuis la jurisprudence Association des AmĂ©ricains accidentels CE, ass., 19 juill. 2019, n° 424216, 424217, le Conseil dâĂtat sâest reconnu compĂ©tent pour apprĂ©cier la lĂ©galitĂ© dâun rĂšglement Ă la date Ă laquelle il rend sa dĂ©cision en cas de demande dâannulation du refus dâabroger un acte rĂ©glementaire illĂ©gal. Ă lâoccasion dâune affaire jugĂ©e rĂ©cemment, il , il adopte la mĂȘme solution face Ă une demande de rĂ©formation dâun rĂšglement illĂ©gal CE 29 juill. 2020, n° 429517. Selon le Conseil dâEtat Il sâensuit que lorsquâil est saisi de conclusions aux fins dâannulation du refus dâabroger un acte rĂ©glementaire, le juge de lâexcĂšs de pouvoir est conduit Ă apprĂ©cier la lĂ©galitĂ© de cet acte au regard des rĂšgles applicables et des circonstances qui prĂ©valent Ă la date de sa dĂ©cision. Il en va de mĂȘme lorsque lâautoritĂ© compĂ©tente est saisie dâune demande tendant Ă la rĂ©formation dâun rĂšglement illĂ©gal, et quâelle est, par consĂ©quent, tenue dây substituer des dispositions de nature Ă mettre fin Ă cette illĂ©galitĂ© ». Votre adresse email ne sera pas affichĂ©e ou communiquĂ©e. Les champs obligatoires sont marquĂ©s d'une *
Fabien Lehagre, prĂ©sident de lâAssociation des AmĂ©ricains accidentels, attend que les banques en ligne prennent des mesures pour que les Franco-AmĂ©ricains cessent dâĂȘtre discriminĂ©s. Fabien Lehagre, 35 ans, est le prĂ©sident de lâAssociation des AmĂ©ricains accidentels, qui compte aujourdâhui 1100 adhĂ©rents. LP/Philippe Lavieille Ce Franco-AmĂ©ricain accidentel » â Je pensais avoir perdu la nationalitĂ© amĂ©ricaine Ă mes 18 ans » â a choisi son camp. Celui de la France! Depuis la rĂ©gion parisienne, il ferraille pied Ă pied avec l'Internal revenue service IRS, le tout-puissant fisc la rubrique Ăconomie
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